Paroles au papa et à l’entraîneur de Tom Tscherrig

Trois questions à Marc Tscherrig, (MT) le papa de Tom :

PS : Comment organisez-vous le quotidien pour concilier les entraînements, les compétitions, l’école et les autres activités de votre fils ? Est-ce parfois difficile de trouver un équilibre entre l’escalade et la vie familiale ? 

MT : On a la chance d’être une famille de grimpeurs, très soudée : Tom a deux sœurs qui le suivent et le soutiennent beaucoup. De surcroît, nous aimons beaucoup la salle : c’est donc plus simple de se déplacer tous ensemble pour les entrainements de Tom et nous, on peut grimper à côté, ça nous plait énormément. Par la force des choses, on progresse aussi un peu !

Par contre, c’est vrai qu’entre les trois à quatre entrainements par semaine, les compétitions, les camps, etc., ça fait vraiment beaucoup. Mais je suis content pour lui, je l’accompagne volontiers car il a la chance de pouvoir vivre une passion dans laquelle il est bon, ce qui n’est pas donné à tous. 

De toute façon, plus on en fait, mieux on gère : je suis admiratif de l’engagement des jeunes du Centre qui s’épanouissent entre la grimpe, l’école, qui demande aussi beaucoup et leur vie d’adolescents, pas toujours simple. Ça me fait plaisir de les voir et d’accompagner Tom dans cette passion.

Championnat valaisan à Saxon le 9 juin 2024

PS : L’escalade de compétition peut être coûteuse, entre les déplacements, le matériel et les inscriptions aux compétitions. Comment gérez-vous ces aspects financiers et quelles stratégies avez-vous mises en place pour soutenir son parcours sportif ?

MT : C’est vrai que l’escalade de compétition coûte extrêmement cher. Les compétitions se déroulent souvent assez loin et commencent très tôt le matin : il faut donc dormir sur place et manger à l’extérieur. Il y a aussi énormément de trajets. Actuellement, nous cherchons des sponsors pour pouvoir un peu alléger les frais des grimpeurs du centre. J’ai la chance d’avoir une bonne situation mais j’avoue que cela reste très lourd à assumer.

PS : L’escalade comporte des risques. Comment vous assurez-vous que votre fils pratique ce sport dans les meilleures conditions de sécurité, que ce soit lors des entraînements ou des compétitions ? Est-ce une préoccupation constante pour vous en tant que parent ?

MT : Franchement, je ne suis pas inquiet : les jeunes sont très bien encadrés et le matériel aujourd’hui est excellent. L’escalade en salle offre en plus des conditions de sécurité bien supérieures à l’extérieur, en falaise. Même s’il faut toujours rester très attentif.

Trois questions à Sébastien Guéra, (SG) entraîneur et headcoach au CREVS.

PS : Comment décririez-vous l’évolution de ce jeune athlète depuis ses débuts au Centre Régional d’Escalade du Valais ? Qu’est-ce qui le distingue des autres grimpeurs de son âge ?

SG : Ce qui caractérise Tom, c’est la rapidité de sa progression depuis son entrée en centre. Sa motivation ne s’est jamais estompée et depuis cette année, sa capacité de résilience et de remise en question, d’apprentissage a énormément grandi. En plus, il s’entraîne de son coté, toujours à l’affut d’un mouvement dur. Il se décourage rarement, voire jamais. C’est un jeune qui est vraiment preneur pour s’entraîner dur. Ce qui le caractérise le plus et qui est impressionnant à son âge, c’est sa motivation, son envie de se confronter à la difficulté. L’échec est pour lui une motivation plutôt qu’un découragement. Par exemple, il y aura une modification des catégories afin de nous aligner à l’international. De ce fait, il sera en U15 en 2025, avec les mêmes concurrents que cette saison. Sa réaction – une phrase dont je me rappellerai : « Ah, c’est dommage, j’aurais voulu être avec les plus grands pour me challenger ! » Il a clairement un esprit de développement (growth mindset). Quand il n’y arrive pas, il ne baisse jamais les bras, il cherche des solutions.

Son entraîneur Sébastien Guéra lors de Coupe Suisse de Lead à Niederwangen

PS : L’aspect mental est crucial en escalade. Comment l’accompagnez-vous pour gérer la pression, notamment lors des compétitions importantes comme le championnat suisse ?

SG : De par ma formation, j’ai fait des modules à Swiss Olympic et Fred Vionnet est spécialisé dans la préparation mentale. Ce mix de compétences et la confiance que Tom a envers nous lui permet d’absorber tout ça au mieux et d’avancer.

PS : Quelle est votre approche pour préparer un jeune athlète à des compétitions de haut niveau ? Comment conciliez-vous les besoins d’entraînements de l’athlète avec ses obligations scolaires et privées ?

SG : Les obligations scolaires sont primordiales pour nous, surtout au niveau de la FTEM Suisse (Foudation Talent Elite Mastery : Le plan directeur du sport en Suisse). La compétition, c’est déjà dur, alors il faut que ça se passe bien à l’école pour limiter le stress mental.

Textes : Iris Curdy

Photos : Marc Tscherrig

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