Nicolas Lathion à la passion des rallyes dans le sang. Depuis tout petit il baigne dans ce milieu et il peut vivre son rêve depuis quelques années maintenant.
Transmission de passion.
Nicolas Lathion, pilote de rallye de 33 ans, est arrivé dans le rallye grâce à son parrain qui a pratiqué ce sport pendant 35 ans. Tout petit, il était déjà entouré de ces bolides et c’est tout naturellement qu’à 18 ans il a lui aussi sauté dans une voiture. Pour la petite anecdote Nicolas raconte « J’ai fait mon premier rallye en étant co-pilote de mon parrain et il a fait son dernier rallye en étant mon co-pilote. Nous avons bouclé la boucle!»
Le spectacle est souvent au rendez-vous
Photo: Nicolas Lathion
Désormais pilote depuis 2010, le valaisan a fait partie du Sébastien Loeb Racing qui lui a permis de participer à la Peugeot 208 Rally Cup, course réputée dans l’entièreté de l’Europe.
Pilote et co-pilote ne font qu’un pour les courses.
Le charratain a surtout vanté le mérite des co-pilotes car selon lui, leur travail est plus compliqué que celui de pilote. « Ils déchargent le pilote, ce sont eux qui réservent les hôtels, préparent les reconnaissances, le planning des ouvreurs, calculent le carburant pour la course et checkent le carnet d’horaire (heure et temps de passage y sont inscrits avant les courses afin d’être respectés. Des pénalités sont données en cas d’avance ou de retard) et tous les petits détails d’avant la course. Et tout cela en plus de leur job principal qui est de donner les notes au pilote !
Le rallye c’est aussi tout un team de préparation.
Photo: Nicolas Lathion
Grâce à eux nous pouvons nous concentrer au maximum sur le pilotage. » Malgré tout, ce sont souvent les pilotes en tête d’affiche. «Peu de soutien et de remerciements vont aux co-pilotes » déplore Nicolas.
Grande adrénaline et grand budget.
Il n’y a pas de sport qui ne coûte rien. Mais dans les sports coûteux on peut sans aucun doute y classer le rallye. Avec un budget pas loin des 200’000 CHF, Nicolas admet que c’est un sport qui coûte et que la recherche de sponsor est rude. En effet, à hauteur de douze pneus par rallye ainsi que la location de la voiture et du team, il faut avoir le porte-monnaie bien accroché.
Concentration et finesse de pilotage sont permanent lors d’un rallye.
Photo: Nicolas Lathion
Pour financer leur saison, le Lathion Rally Team organise un souper de soutien qui aura lieu le samedi 9 mars à la salle polyvalente de Charrat et qui sera accompagné d’un bal jusqu’au bout de la nuit !
Monaco, le rêve d’une vie.
Le pilote et sa co-pilote, Marine Maye, ont bien l’intention de terminer sur le podium lors du rallye du Valais 2024. 5e en 2023 avec une voiture « testée la veille parce que ce n’a pas été possible de le faire avant » l’équipe ne pouvait qu’être contente de sa performance. Pour 2024, ils iront s’entraîner en France et s’intéresser de plus près au peaufinage des réglages de la voiture. « En effet, d’une marque à l’autre et d’un modèle à l’autre il y a des différences et ça se ressent.»
Faut avoir le coeur bien accroché.
Photo: Nicolas Lathion
Cependant, il y a bien un objectif personnel dans le cœur de notre athlète. Il rêve de participer au rallye de Monte Carlo en WRC2, manche du Championnat du Monde des Rallyes.
La catégorie WRC2 équivaut à la Formule 2. Au-dessus se trouve la WRC1, catégorie d’une dimension malheureusement parallèle à notre valaisan. « Prendre part à cette course, c’est le rêve d’une vie, surtout dans la catégorie reine (atteindre la WRC2 est déjà un gros objectif). Je ne sais pas quand j’y irai ni avec qui mais j’irai c’est sûr. » Les dates à ne pas manquer. Le championnat d’Europe, de Suisse et le Michelin Trophée Alps sont au programme pour 2024. L’équipe Lathion Rally Team sera présente pour le rallye du Chablais les 3o mai et 1er juin et surtout pour le rallye international du Valais les 24,25 et 26 octobre. Mais avant cela, nous pouvons les retrouver les 19 et 20 avril pour le Critérium Jurassien.
Texte : Amaëlle Caloz