À l’âge de 36 ans, cette icône du basket suisse met un terme à une carrière jalonnée de succès, marquée par son incroyable talent et son dévouement sans faille au basketball.
Son parcours dans le basket témoigne d’une détermination sans faille face aux défis et d’un plein engagement pour ce sport . Détentrice de 31 titres nationaux, elle annonce officiellement la fin de sa carrière sportive.
Au-delà des victoires et des défaites, quel est le « combat » le plus inattendu ou le plus personnel que vous ayez eu à mener durant votre carrière sportive ?
La gestion entre l’investissement pour le basket, le travail/étude et la vie privée. Un équilibre assez fragile. J’étais entourée d’amis et de famille qui m’a soutenu et compris mon engagement pour le basket.
Si vous deviez comparer votre carrière sportive à une œuvre d’art, quelle serait-elle (un tableau, une sculpture, une pièce musicale…) et pourquoi cette analogie vous semble-t-elle pertinente ?
Je perçois ma carrière comme une musique rythmée et sur un air de Pop musique, facile à chanter, car c’est quelque chose d’important pour moi.
Quel est le conseil le plus surprenant ou le moins conventionnel que vous ayez reçu durant votre carrière et qui s’est avéré finalement précieux ?
Comme cela, je n’ai pas d’exemple, mais je crois que c’était juste de faire les choses avec passion et de me donner toujours à 100%.
Maintenant que la compétition de haut niveau est derrière vous, y a-t-il une « règle » tacite ou une « vérité » du sport que vous percevez différemment avec le recul ?
Le sport de haut niveau est un monde à part quand on y est. Une fois qu’on en sort, on se rend compte à quel point c’est un univers dur et exigeant et qu’au final, juste la performance a de l’importance. On oublie la personne derrière la sportive.
Si vous pouviez transmettre une seule sensation ou émotion vécue au sommet de votre carrière à quelqu’un qui n’a jamais fait de sport de haut niveau, quelle serait-elle et comment la décririez-vous ?
L’adrénaline de la compétition est quelque chose qu’on ne retrouve nulle part ailleurs que lorsqu’on a des compétitions. C’est une sensation difficile à trouver dans la vie de tous les jours.
Quelle « compétition » ou quel « défi » personnel, en dehors du domaine sportif, vous motive le plus aujourd’hui dans votre vie post-carrière ?
Aujourd’hui j’ai pris un peu de distance par rapport au monde compétitif et mon défi est de profiter de la vie et du temps que j’ai à disposition qui était quelque chose de rare avant.
Si vous deviez choisir un nouveau « terrain de jeu » (métier, projet, engagement…) qui vous permette de retrouver une partie de l’adrénaline, de la discipline ou de l’esprit de compétition que vous avez connus dans votre carrière sportive, quel serait ce nouveau terrain et qu’est-ce qui vous attire particulièrement dans ce domaine ?
Je n’ai pas pu retrouver l’esprit de compétition que j’ai trouvé dans le basket, mais pour sûr l’esprit d’équipe avec mon travail, où il est important pour moi de m’entendre avec mes collègues et de pouvoir partager et compter sur eux.
Après des années à vivre dans la compétition, je crois que ça me fait du bien de prendre un peu de recul et de faire les choses tranquillement sans pression… même si lorsque je fais du sport, le but est de donner le meilleur de moi-même 😉 l’esprit de compétition on ne le perd jamais vraiment.
Texte : Stéfanie Rossier
Photos : Archives Marielle Giroud