Aujourd’hui âgée de 15 ans et née à Veyras, Lina Kuonen est passionnée d’escrime depuis plusieurs années. Un sport qu’elle a découvert à travers sa maître d’armes Ambre Civiero.
Retour sur le début de son parcours sportif des plus inspirants.
Née à Veyras le 23 décembre 2009, c’est à l’âge de 7 ans que Lina Kuonen découvre l’escrime. « Lors de mon passage dans une station-service en Gruyère avec mes parents, j’ai vu à la télévision les Jeux olympiques d’escrime, ce qui m’a tout de suite intéressée », se remémore-t-elle. Trois ans plus tard, grâce à son cousin, elle découvre le club d’escrime de Sierre, où elle est immédiatement séduite par l’ambiance et l’enseignement de sa maître d’armes, Ambre Civiero. Durant une année, elle enchaîne alors les cours d’escrime avec ceux de judo, qu’elle pratique depuis ses 4 ans. Puis elle décide de se consacrer uniquement au combat à l’épée, devenu sa passion.
La découverte des compétitions
Très vite, elle débute des tournois régionaux. C’est en 2023 qu’elle remporte la 1ère place de la coupe valaisanne juniors, alors âgée de 13 ans. La même année, elle participe à une coupe d’Europe basée à Brescia en Italie. « Lorsque je suis arrivée sur place, j’étais éblouie par la grandeur de la salle », se remémore-t-elle. Une première expérience en dehors de la Suisse, qui la motive à continuer les compétitions. Comme beaucoup de jeunes passionnés de sport, son rêve est de pouvoir, un jour, participer aux Jeux olympiques. Déterminée, elle s’en donne les moyens.

Entre études et sport
Entre l’école et les compétitions, ses journées sont bien remplies. Actuellement en 1re année du Collège dans la ville haut-valaisanne de Brigue, elle envisage de changer de cursus scolaire afin de commencer sport-études. « Cette option me permettra de me consacrer plus intensément à ma passion pour l’escrime et ainsi de progresser plus rapidement », raconte-t-elle. Soutenue par ses parents, la jeune adolescente aimerait atteindre ses objectifs. Mais le chemin est encore long, car « l’escrime est un sport qui atteint sa maturité tardivement, puisque cette activité reste très technique », explique Ambre Civiero, sa maître d’armes. « Mais si Lina continue à s’investir sur la longueur, il y a de quoi faire une bonne athlète », ajoute-t-elle d’un ton encourageant.
L’escrime et son financement
En attendant, Kadri Kuonen, le père de la jeune adolescente, commence à préparer la rentrée scolaire 2025 de sa fille et cherche des solutions pour financer ses ambitions sportives. « L’escrime demande des investissements, entre le matériel, les déplacements pour les compétitions et la formation. Nous devons nous organiser pour l’accompagner dans son parcours », explique-t-il. « C’est dommage qu’il y ait très peu de sponsors pour ce sport », conclut-il.

Texte : Olivia Zufferey
Photos : Lina Kuonen