Après un début de saison plus que réussi, le FC Troistorrents se retrouve en très mauvaise posture à sept matchs de la fin de saison. En compagnie du président du club, de l’entraîneur et du capitaine de l’équipe, nous tentons quelques explications.
Samedi dernier, le FC Troistorrents disputait une rencontre très importante face à son voisin, le FC Monthey II. La défaite était donc interdite dans l’optique d’un maintien en 3e ligue. Dans un match assez équilibré, les Montheysans ont réussi à concrétiser leurs occasions pour remporter un derby fort en émotions. En face, « les chorgues » ont gaspillé bon nombre d’occasions pour espérer empocher les trois points.
Toute la détermination et la tension se lit sur leurs visages.
Photo : Swen Walker
Après cette mortifiante défaite, le président Jonathan Dubosson, l’entraîneur Stéphane De Siebenthal et le capitaine Olivier Défago tentent une explication sur le parcours du FC Troistorrents cette saison.
Pour le président Jonathan Dubosson, la situation n’est pas catastrophique.
Pour le président du club, plusieurs éléments contraires sont venus perturber le bon début d’exercice de la première équipe : « Il faut reconnaître que certains éléments sont contre nous depuis quelque temps. Nous avions bien débuté la saison avec deux victoires lors des deux premières rondes du championnat et deux victoires en Coupe valaisanne. Puis tout s’est enchaîné avec la blessure de plusieurs joueurs cadres de l’équipe, dont les deux gardiens, sans compter les quatre joueurs qui nous ont quittés à la pause hivernale. Nous avons trouvé quelques solutions pour remplacer ces blessés de longue durée et nous avons encore quelques pistes pour compléter l’effectif et réussir à engranger ces 11 à 12 points qui nous permettront de nous maintenir. J’ai entière confiance en ce groupe qui va trouver les solutions pour rester en 3e ligue ».
La lutte pour le ballon a été intense.
Photo : Swen Walker
L’entraîneur Stéphane De Siebenthal pense que le maintien passe par le travail.
Pour l’entraîneur, arrivé à la pause hivernale, seul le travail et la prise de conscience de chacun va permettre le maintien : « Effectivement, je suis arrivé ici pour tenter de sauver l’équipe de la relégation. Il y a du travail, je ne vous le cache pas. J’ai un groupe qui en veut et qui doit mettre son bleu de travail pour réussir cette mission. Ça va être dur, même très dur, mais comme on dit « Paris ne s’est pas fait en un jour » donc nous devons travailler et encore travailler pour mettre en place ce projet de maintien. Il nous reste sept matchs, 21 points en jeu, il nous en faut 11 voire 12 pour sauver notre peau. Je suis confiant, j’ai des joueurs de qualité, il faut juste ajuster certaines choses et surtout trouver les moyens pour renverser cette scoumoune qui nous colle aux basques. »
Le capitaine Olivier Défago espère qu’avec ce groupe, le maintien est possible.
Le capitaine ne veut pas croire que ce groupe ne puisse pas se maintenir en 3e ligue : « Nous sommes vraiment dans une position délicate, en plus nous devons faire face à une avalanche de blessés qui ne rejoueront pas cette saison. C’est difficile de comprendre pourquoi ici, à Fayot, nous n’arrivons pas à gagner nos matchs. Surtout que nous avons fait deux excellents matchs contre les deux premiers du classement, mais face à des adversaires à notre portée, nous n’arrivons pas à faire la différence. Encore aujourd’hui, samedi soir, nous avons les moyens de passer l’épaule, mais par peur de mal faire ou par maladresse, nous gaspillons beaucoup trop d’occasions de marquer. L’arrivée de Stéphane à la barre nous apporte une autre vision du jeu et c’est à nous de nous adapter. Il nous faut un peu de temps, mais je pense qu’avec ce groupe, nous avons les moyens de nous sauver. À nous de tout mettre en œuvre pour garder le FC Troistorrents dans cette ligue ».
Malgré l’envie et la volonté C’est une nouvelle défaite pour le FC Troistorrents.
Photo : Swen Walker
Le FC Troistorrents a son destin entre ses mains, surtout que le classement dans ce groupe de 3e ligue est des plus serré. En récoltant quelques points, il s’éloignera vite de la zone dangereuse.
Texte : Charles-Henry Massy