Depuis 2015 Marauxsportevent organise des camps destinés aux jeunes footballeurs et footballeuses de 5 à 15 ans.
Une vingtaine de camps sont proposés, d’avril à octobre, durant les congés scolaires. Des événements qui rassemblent jusqu’à 120 jeunes sur cinq jours. Rencontre avec Christophe Maraux, entraîneur et organisateur.
Quels sont les points forts de vos stages en comparaison avec d’autres camps de foot organisés en Suisse romande?
Nous mettons l’enfant au centre. Nos stages sont de véritables événements, au-delà du simple camp de football. Les enfants sont accueillis le lundi avec de la musique, une grande tente gonflable, des terrains préparés, une présentation du camp et une véritable animation.
Nous sommes les seuls à organiser des tournois et à distribuer des diplômes, des coupes et médailles tous les jours. Chaque entraîneur a un programme avec les exercices qu’il doit mettre en place et un système d’évaluation des enfants. Cela demande une grande préparation, aussi au niveau informatique pour la gestion des équipes et des résultats. Il faut proposer du contenu intéressant et varié pour captiver les enfants pendant une semaine. Chaque enfant reçoit un short, maillot personnalisé avec numéro et prénom, chaussettes, sac et ballon. Les enfants sont pris en charge à midi avec un repas et deux pauses « fruits » durant la journée. Tous nos entraîneurs sont des footballeurs, ils ont tous fait du foot à un haut niveau. Pour certains issus du FC Barcelone ou du Paris St-Germain.
Ça intéresse les enfants qui peuvent rêver et s’identifier à ces joueurs et entraîneurs. On évite de prendre les entraîneurs des clubs, qui pourraient connaître les enfants, ce qui biaise la relation. C’est une garantie de qualité.
Est-ce que ces camps sont mixtes et quelle est la participation des filles?
Les camps sont mixtes mais la participation des filles reste timide. On a organisé un camp avec une proportion de 25 filles pour 145 enfants mais souvent le nombre de filles est plus faible. Ça reflète le pourcentage de filles qui sont dans les écoles de foot des clubs. Il y a actuellement une grande demande, notamment avec l’Euro féminin organisé en Suisse cette année. Mais les clubs sont déjà saturés et peinent à accepter de nouveaux membres, filles ou garçons. Ceci dit, les filles sont les bienvenues dans nos camps.
Comment se passe l’encadrement des jeunes joueurs lors de ces camps? Un exemple de journée type.
Nous avons un ratio d’un entraîneur pour douze enfants. Et nous ajoutons un ou une assistant-e par équipe pour les plus jeunes enfants, entre cinq et six ans, qui ont besoin de plus d’encadrement. La participation de coachs féminins est rassurante pour les parents et amène une autre dynamique, elles ont une autre relation avec l’enfant.
Les enfants sont évalués tout au long de la journée et à la fin de chaque journée nous remettons des diplômes en fonction de leurs performances. Le but est de valoriser les enfants en fonction de leurs aptitudes mais aussi de leur apprendre à gérer la frustration. A la fin de la semaine, chaque enfant aura obtenu un diplôme, pour la meilleure technique, le meilleur esprit d’équipe ou la meilleure progression.
Durant la semaine, plusieurs compétitions sont organisées, la Champions League, avec match aller et retour, demi-finale et finale. Les finalistes reçoivent des médailles et les gagnants des coupes.
Le mercredi est consacré aux olympiades du football avec des épreuves par équipes et individuelles qui permettent de gagner des médailles en fonction des points obtenus. Le jeudi c’est la Coupe du Monde et l’Euro le vendredi. Les équipes sont re-formées de manière aléatoire pour chaque tournoi par un programme informatique. Tout cela demande un gros travail en amont mais offre à tous les joueurs la chance de gagner et de se sentir valorisé.
Le foot c’est pas que la compétition. C’est également un facteur d’intégration sociale, de développement de la confiance en soi. Est-ce que vous prenez en compte ces dimensions?
On fait plus que de les prendre en compte, c’est vraiment notre moteur! Le foot est un outil d’intégration et on veut vraiment véhiculer des valeurs au travers du sport. C’est fondamental et ça nous différencie des autres camps concurrents.
L’esprit de compétition est présent naturellement chez les jeunes footballeurs. On a pas besoin de le créer. Par contre nous encourageons les valeurs comme le fair-play, la progression, le respect, la tolérance, la loyauté, la gestion des émotions. Notre slogan est : « Des expériences positives pour des changements positifs. »
Vous êtes entraîneur et avez été joueur. Est-ce que vous auriez aimé participer à des camps tels que vous les proposez maintenant?
J’aurais adoré (rire). Souvent les entraîneurs me disent qu’ils auraient aimé avoir ce genre de camps dans leur jeunesse. Les parents venus de l’étranger, et même des Etats-Unis, me disent à quel point ces camps sont bien et n’ont pas d’équivalent dans d’autres pays.
Plus d’informations et inscriptions sur : https://marauxsportevent.ch/
Propos recueillis par Gilles Scherlé
Photos : Archives Christophe Maraux